Avez-vous trouvé votre métier de cœur sans pour autant être épanoui dans sa pratique ? Un cadre trop contraignant, des objectifs incompréhensibles ou des enjeux trop lourds, sont autant de raisons qui peuvent vous faire détester une profession que vous aviez pourtant choisie avec passion. C’est ce qu’a traversé Cathy, notre écopreneuse à l’honneur et cofondatrice du tiers-lieu rural Kokonati. Passionnée de chevaux, elle renonce à y travailler et décide de devenir psychomotricienne jusqu’à frôler le burn-out. Et si les deux domaines pouvaient se conjuguer ? Et si transformer son métier et changer de cadre pour vivre une vie meilleure était possible ? Cathy l’a fait et témoigne sur son parcours.
Changer de cadre pour se sauver soi et les siens
D’un contexte urbain à la ruralité
Cathy est en colère. En colère contre la crise écologique, contre l’humain, contre sa situation professionnelle, contre les conditions des animaux. Un ensemble de sentiments se bousculent à l’intérieur d’elle et demandent à s’exprimer, mais c’est impossible dans le cadre où elle se trouve. C’est comme ça qu’elle décide avec son conjoint et ses enfants de poser ses valises à Parzac en Charente. Ce déménagement depuis la Seine et Marne naît de la volonté de monter un projet professionnel différent dans un milieu rural, en pleine nature.
Eviter le burn-out en tant que psychomotricienne ?
Cathy est psychomotricienne de formation et exerçait auprès d’enfants dans le milieu du handicap. Malgré l’amour et l’importance qu’elle porte à son métier, le contexte institutionnel et conventionnel dans lequel elle évolue éteignent sa petite flamme. Les enjeux politico-économiques deviennent trop lourds et l’envie de faire plus se fait sentir. Pour éviter le burn-out et offrir une vie de famille épanouissante à leurs enfants, Cathy et son conjoint décident de transitionner vers une activité qu’ils peuvent créer et développer eux-mêmes.
Mais comment changer de métier quand on a toujours exercé le même ? Et si changer de voie professionnelle n’était pas obligatoire ? S’il suffisait de la transformer…
L’histoire du projet d’une vie : un tiers-lieu rural et créateur de lien
Devenir psychomotricienne avec l’aide des chevaux
Depuis son enfance, Cathy a une grande passion : les chevaux et les équidés. Pour mettre en lien cette passion avec son métier de cœur, elle décide de modifier son activité et de devenir psychomotricienne avec l’équithérapie. Les chevaux et les différents animaux présents chez elle comme les chiens, les chats, la tortue ou les poules, permettent à des enfants en difficulté de progresser. Cathy nous révèle que l’’équithérapie et son activité de psychomotricienne sont en réalité une brique de base dans un projet bien plus grand.
Création d’un tiers-lieu rural
Avec son parcours, Cathy a pour projet de recréer une petite ferme, un lieu ressource régénérateur de lien. C’est comme cela que naît Kokonati. Ce dernier permettrait d’accueillir d’autres accompagnements pour proposer des ateliers, des stages ou retraites. En créant un petit collectif associatif, elle a pu créer un petit tiers-lieu rural et ainsi donner vie à des espaces de solidarité, d’entraide, de rencontre et de partage.
Régénérer le lien au coeur d’un lieu ressource
Vous l’aurez compris, la thématique du lien est omniprésente chez Cathy. Chez Kokonati, on retrouve du lien avec la nature, avec les animaux et aussi avec les humains. Travailler son écologie intérieure permet de rayonner d’abord en soi avant de rayonner avec les autres. Cette base axe son lieu ressource sur des valeurs fondamentales telles que la communication non violente, le partage et l’échange.
L’aide d’Écopreneur pour devenir une psychomotricienne épanouie
L’idée du tiers-lieu
Cathy et son conjoint avaient l’envie de créer un lieu d’accueil qui s’appuie sur leurs valeurs. La formation Écopreneur a permis de faire passer ce projet du stade d’envie à la matière en posant le mot tiers-lieu ou éco-lieu.
Un tel projet prend du temps et demande d’être pleinement préparé. Faisant partie de la première promotion d’Écopreneur en 2019, Cathy et sa famille déménagent en 2021 à Parzac. Pendant 2 ans ils vont bâtir activement le projet, faire le point sur leurs activités professionnelles et chercher le lieu ressource idéal. Pour reprendre les mots de Cathy, la graine était là mais avait besoin du cadre de la formation pour germer.
Adopter un point de vue lumineux
Cathy rêvait de travailler dans le milieu du cheval mais a renoncé à ce rêve pour devenir psychomotricienne. À travers la phase d’introspection proposée dans la formation, elle s’est rendue compte de la prison de croyances limitantes dans laquelle elle s’était enfermée :
- Si l’on renonce à un rêve c’est pour toujours.
- Avoir un diplôme dans un domaine oblige à exercer dans ce dernier.
- On ne peut pas faire autre chose que ce pourquoi on a étudié.
- Pas de légitimité sans formation ou diplôme.
- …
Le début de la formation est essentiel pour faire sauter ces croyances limitantes et changer de point de vue. Pour Cathy, cela fut salvateur tant pour adopter un point de vue lumineux et positif que pour faire sortir tout ce qu’elle avait retenu à l’intérieur d’elle-même.
L’émulation de la communauté
Pour Cathy, la question de la régénération est primordiale et au cœur de tout ce qu’elle entreprend. S’entourer de personnes partageant le même socle de valeurs lui a donné la force de s’accrocher et de persévérer dans son projet de vie. Notre psychomotricienne équithérapeute nous révèle avoir souvent une pensée pour Écopreneur et pour l’énergie investie à soutenir ses convictions.
Accepter la patience comme un cadeau
Le projet de Cathy est une aventure de longue haleine. C’est un projet qui se mûrit et se vit avec beaucoup de patience pour pouvoir en récolter les fruits. L’écopreneuse passionnée de chevaux l’a bien compris et apprend à avancer un pas après l’autre. Apprendre à poser les fondations et attendre que tout se mette en route naturellement demande du travail sur soi. Si au début elle faisait preuve de beaucoup d’impatience en voulant proposer des accompagnements tout de suite, elle a compris que les 2 ans de préparation de projet étaient nécessaires pour que tout commence à se conjuguer. C’est en ce sens que la formation l’a aidée en lui apportant un cadre à la définition de sa niche et en l’aidant à garder le focus sur la planification de son projet.
Cet apprentissage lui a offert la possibilité de se reconnecter à la vraie Cathy. Elle a osé faire vibrer sa propre essence et quitter la personne qu’elle s’était construite suivant un conditionnement.
Les ambitions de Cathy
À date, Cathy accompagne les enfants en difficultés sociales ou en situation de handicap au contact des chevaux. Elle a pour projet d’ouvrir son offre à des accompagnements plus légers sur l’évolution personnelle et à des ateliers de médiation animale. Cet éventail d’offres s’ouvre toujours avec patience pour que tout puisse fleurir à son rythme. Cela relève de tout un cheminement de vie, et l’équipe d’Écopreneur est fière d’avoir permis à Cathy de faire le premier pas sur ce chemin.
Découvrir le projet de Cathy en vidéo :
