
Devenir écopreneur, ce n’est pas juste changer de métier. C’est changer de posture. De regard. De rapport à soi, à l’argent, au travail. Et comme tout changement profond, cela commence par une chose : déconstruire. Déconstruire ce que vous pensiez savoir. Ce qu’on vous a appris. Ce que vous croyez être vrai… mais qui ne vous sert plus.
Voici 7 croyances limitantes fréquentes à dépoussiérer avant de vous lancer. Et si certaines sont encore trop ancrées aujourd’hui, c’est peut-être que ce n’est pas encore le bon moment pour vous. Et c’est ok.
1. « Je dois avoir tout prêt avant de me lancer »
Croyance très répandue. Vous attendez d’avoir une offre parfaite, un site magnifique, toutes les compétences, un plan sur 3 ans… Sauf que l’entrepreneuriat ne fonctionne pas comme ça.
La clarté vient en marchant. Le marché vous répond en testant. L’envie se renforce dans l’action.
Si vous tenez à tout contrôler avant même d’avoir commencé, vous risquez surtout de ne jamais oser. Mieux vaut poser une première pierre imparfaite que d’attendre indéfiniment un plan parfait.
2. « Je dois être légitime pour vendre »
Syndrôme de l’imposteur vous connaissez ? Sous-entendu : avoir 10 ans d’expérience, un label, des diplômes, un titre, un site, un feed Instagram cohérent, et puis encore plus de diplômes (on a jamais assez de diplômes?!). En réalité, vous êtes légitime dès l’instant où vous pouvez aider quelqu’un avec honnêteté et compétence.
La véritable légitimité, c’est l’engagement. La sincérité. L’expérience concrète. Et non, vous n’avez pas besoin d’attendre l’aval d’une autorité extérieure.
Mais si vous attendez encore une validation extérieure pour croire en vous, mieux vaut prendre le temps de vous reconnecter à votre valeur avant de vous lancer. Car aucune certification ne remplacera la confiance que vous vous accordez.
3. « Je dois savoir exactement ce que je veux faire »
En reconversion, beaucoup pensent qu’il faut déjà avoir un concept clair, un positionnement, un nom, un pitch. Mais l’entrepreneuriat à impact est un processus. Une exploration.
Vous pouvez très bien démarrer en testant, en accompagnant quelques clients, en animant un premier atelier. C’est justement ce contact avec le terrain qui clarifie votre offre.
Si vous attendez la « bonne idée » figée, vous risquez d’attendre longtemps. Et parfois, c’est en rencontrant vos premiers clients que votre vraie mission se révèle.
4. « Je ne suis pas fait pour vendre »
Traduction : vous avez une image négative de la vente. Vous confondez manipulation et transmission. Pourtant, vendre un projet aligné, c’est offrir une solution utile à des gens qui en ont besoin. C’est contribuer. C’est servir.
Si vous êtes déterminé à rester invisible pour ne pas être perçu comme « commercial », mieux vaut ne pas entreprendre. Car sans vente, pas de clients. Sans clients, pas d’impact. Et ça aussi, c’est une posture à transformer.
Et si, au lieu de vendre, vous appreniez à raconter, à transmettre, à inviter ? Le changement de vocabulaire change tout.
5. « Je dois être expert dans mon domaine »
Là encore, une croyance issue du modèle scolaire et salarié. En entrepreneuriat à impact, l’essentiel n’est pas de tout savoir. Mais d’avancer avec humilité, d’offrir ce que vous avez déjà intégré, et de continuer à apprendre en marchant.
Si vous attendez d’être le ou la meilleure pour commencer, vous risquez de rester coincé à vie dans le perfectionnisme. Alors que vous pourriez déjà commencer à aider, avec sincérité, là où vous en êtes aujourd’hui.
6. « Je peux le faire seul »
C’est une croyance tenace, surtout chez les profils autonomes. Vous voulez prouver que vous pouvez tout faire, tout comprendre, tout créer. Sauf que l’isolement est l’un des premiers facteurs d’abandon.
Ce que peu de gens disent : entreprendre à impact, c’est un parcours qui remue. Qui transforme. Et il est bien plus facile à vivre entouré d’une communauté bienveillante, de mentors, d’entrepreneurs qui parlent le même langage.
Si vous n’êtes pas prêt à demander de l’aide, à recevoir du feedback, à apprendre avec d’autres, ce n’est peut-être pas encore le moment pour vous. Car le soutien, ce n’est pas un luxe. C’est un levier de réussite.
7. « Si ça ne marche pas vite, c’est que ce n’est pas fait pour moi »
Beaucoup confondent alignement et facilité. « Si je suis à ma place, tout sera fluide ». Mais ce n’est pas vrai. Être aligné ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de doutes, de peurs, de creux. Cela veut dire que vous serez capable de continuer malgré ça, car votre pourquoi est solide.
Si vous abandonnez au premier obstacle, c’est que vous n’avez pas encore assez nourri votre vision. Et là aussi, c’est quelque chose qui se travaille. L’alignement n’est pas un point d’arrivée, c’est une pratique au quotidien.