Il y a quelques années, sa vie ressemblait à un marathon effréné : réunions à répétition, trajets en avion, hôtels impersonnels, et cette impression constante de courir après le temps sans jamais le rattraper. Un rythme soutenu, certes, mais un vide intérieur de plus en plus pesant. Comme beaucoup, il avait coché toutes les cases du succès professionnel… sauf celle de l’épanouissement. Jusqu’au jour où son corps a dit stop. Une maladie, un signal fort, une invitation à ralentir. C’est à ce moment précis que Guillaume a découvert l’aquaponie : un système écologique fascinant, et bien plus encore. Un levier pour changer de cap, retrouver un équilibre et faire naître un projet professionnel en harmonie avec ses valeurs.
Aujourd’hui, il ne court plus. Il cultive. Il transmet. Et il accompagne d’autres personnes en quête de sens à créer des écosystèmes aquaponiques à domicile. Une activité qui nourrit les corps, les esprits… et les consciences. Ce qu’il a trouvé ? Un nouveau souffle. Une reconnexion. Une mission.
Un cheminement vers l’essentiel
Quand il rejoint la formation Ecopreneur, ce n’est pas dans une logique de carrière, mais dans une quête plus intime. Celle d’un homme qui sent que quelque chose d’essentiel lui échappe. Il veut contribuer autrement, redonner de la cohérence à ses journées, à ses actions. Il veut travailler autrement, vivre autrement. Et surtout, ne plus s’oublier dans un rôle professionnel qui l’éloigne de lui-même.
« Je n’avais aucune expérience en agriculture », raconte-t-il. « Mais j’aspirais à une vie plus concrète, plus connectée à la nature. »
C’est là qu’il découvre l’aquaponie, un système aussi ingénieux que poétique. L’idée de recréer un cycle de vie complet, en miniature, l’enchante. Ce n’est pas juste une technique agricole, c’est une métaphore de l’harmonie retrouvée. Dans ce petit monde aquatique, chaque être joue son rôle. Et lui aussi retrouve le sien : être un facilitateur de liens entre humains et vivant.
L’aquaponie à la maison : un cercle vertueux
L’aquaponie, ce n’est pas de la magie. C’est juste de la nature qui fonctionne bien, reproduite intelligemment. Les poissons, en grandissant, rejettent des nutriments dans l’eau. Ces nutriments sont transformés par des bactéries invisibles en engrais biodisponible. Et ce sont les plantes qui absorbent tout cela pour croître, en retour purifiant l’eau pour les poissons. Un équilibre parfait, un cercle vertueux inspiré du vivant, sans engrais chimiques, sans gaspillage d’eau, sans intrants destructeurs.
« Le murmure de l’eau, la verdure luxuriante… c’est un environnement apaisant et profondément nourrissant », confie-t-il.
Et ce n’est pas que symbolique. C’est aussi extrêmement productif. Quelques mètres carrés suffisent à produire des herbes aromatiques, des légumes-feuilles, parfois même des fleurs comestibles. C’est un jardin suspendu, autonome, vivant. Un petit sanctuaire. Et pour celles et ceux qui le mettent en place, un moyen concret de reprendre la main sur leur alimentation… et leur rythme de vie.
Un projet éco-responsable et porteur d’avenir
Derrière cette pratique discrète se cache un vrai levier de transformation. L’aquaponie domestique coche toutes les cases des enjeux de demain : autonomie alimentaire, pédagogie écologique, décarbonation des pratiques agricoles, qualité de l’alimentation, apaisement mental. C’est une innovation sobre, mais puissante.
Après plusieurs mois d’expérimentation, il ouvre son propre showroom dans son jardin. Il accueille des restaurateurs curieux, des hôteliers à la recherche de concepts différenciants, des particuliers désireux de reconnecter avec la nature. Tous sont bluffés. Tous repartent transformés. Le bouche-à-oreille commence à opérer. Et ce qui n’était qu’une idée devient une startup, A river in the garden, soutenue par l’incubateur du Conseil Régional d’Île-de-France. Aujourd’hui, la structure prépare une expansion à l’échelle européenne, avec des projets en Belgique, en Suisse, au Royaume-Uni.
« Les gens ne savaient pas ce qu’était l’aquaponie. Mais une fois qu’ils l’ont vue, ils ne voulaient plus repartir. »
Retrouver la nature en ville
Il n’a pas quitté la ville. Il a simplement décidé de ne plus la subir. L’aquaponie lui a offert un pont entre ses origines montagnardes et sa réalité urbaine. Il n’a pas fui, il a ramené la nature à lui. Une nature apprivoisée, mais vivante. Un îlot de biodiversité qui transforme sa terrasse en oasis.
« Je suis citadin, mais avec un profond attachement à la nature. »
Et c’est dans cette cohabitation des mondes qu’il a trouvé un équilibre : entre numérique et manuel, entre réunions et plantations, entre idées et racines. Son bureau n’est plus l’unique centre de gravité de sa journée. Il est devenu écopreneur, mais aussi jardinier, artisan, poète du vivant. Et cette hybridité, loin de l’handicaper, l’épanouit.
Une révélation accessible à tous
Ce qui frappe dans son témoignage, c’est à quel point ce virage de vie n’était pas écrit à l’avance. Rien, dans son parcours, ne le prédestinait à créer des systèmes aquaponiques. Et pourtant, il l’a fait. Avec humilité, avec apprentissage, avec soutien. C’est l’un des grands enseignements de son histoire : l’accès au vivant est universel, il ne nécessite pas d’être « formé », mais juste d’être prêt.
“Je ne connaissais rien à tout ça. Et pourtant, c’est devenu évident. Ce n’est pas la technique qui compte, c’est l’intention.”
Aujourd’hui, il aide d’autres personnes à se lancer à leur tour. Certaines habitent en appartement, d’autres en maison. Certaines sont en reconversion, d’autres simplement curieuses. L’aquaponie s’adapte. Elle devient un vecteur de transition douce, une réponse accessible à des aspirations de fond : faire mieux, plus simplement.
Une pédagogie écologique pour petits et grands
L’un des terrains de jeu les plus prometteurs de l’aquaponie, c’est l’éducation. Des lycées agricoles aux écoles primaires, en passant par des centres de formation pour adultes, le potentiel pédagogique est énorme. Observer le cycle de l’eau, comprendre les interactions du vivant, prendre soin de poissons, voir pousser ses propres aliments… c’est un apprentissage global, sensoriel, ancré.
« Quand un enfant voit pousser une salade dont il a nourri les poissons, il n’oublie jamais cette leçon. »
Et pour les adultes aussi, c’est une école. Une école du calme. De la patience. De l’écoute. Un terrain idéal pour sensibiliser sans moraliser, pour reconnecter sans culpabiliser. Un outil puissant au service de la transition écologique, qui rend l’écologie tangible et joyeuse.
Entreprendre en conscience
Créer une entreprise, être son propre patron, il l’avait déjà fait. Mais jamais comme ça. Cette fois, il ne s’agissait pas de croître vite, mais de croître juste. D’aligner sa vie professionnelle sur ses aspirations profondes. De ne plus dissocier les valeurs du quotidien. Et pour cela, il avait besoin d’un cadre, d’un écosystème bienveillant. C’est ce qu’il a trouvé dans la formation Ecopreneur.
« Ce que j’ai trouvé chez Ecopreneur, c’est une méthode, mais aussi une respiration. On m’a aidé à mettre des mots, puis des actes, sur ce que je voulais vraiment. »
Aujourd’hui, il ne cherche pas à convaincre. Il incarne. Son projet parle pour lui. Il avance à son rythme, dans un modèle entrepreneurial respectueux de lui-même, des autres, et de la planète.
La force de la communauté
Derrière chaque parcours individuel, il y a une force collective. Et c’est bien cela qu’il retient de son aventure : l’appartenance à un réseau. Un tissu humain où les idées circulent, où les doutes se dissipent, où les avancées se partagent. La communauté Ecopreneur, c’est un espace de croissance autant qu’un refuge.
“Partager nos doutes, nos idées, nos ressources… c’est ce qui nous permet d’avancer.”
Ce sont des collaborations qui naissent. Des amitiés durables. Des synergies professionnelles aussi. Car dans un monde complexe, on ne construit rien de solide seul. Être écopreneur, c’est aussi faire partie d’une communauté d’acteurs du changement, soudés par des valeurs communes.
Et si vous aussi, vous cultiviez votre potentiel ?
Son histoire vous inspire ? Vous ressentez cet appel à ralentir, à créer une activité alignée, à remettre du vivant dans votre quotidien ? Peut-être est-il temps pour vous aussi de vous poser les bonnes questions. Celles qui mènent à des réponses incarnées. À une autre façon d’entreprendre. À une autre façon de vivre.
L’aquaponie, même sur un petit balcon, peut être un premier pas vers un écosystème de vie régénératrice. Un jardin où cohabitent légumes, poissons, microbes… et sens.
Envie d’en savoir plus ?
Vidéo : Découvrez son témoignage complet en images et découvrir son projet : A river in the Garden (Une rivière dans le Jardin)
