Ouvrir son atelier de céramique et vivre sa passion de potier céramiste

Le métier de potier céramiste est l’un des plus vieux métiers du monde. De tout temps on a mis la technique au service de la créativité pour transformer des morceaux de terre informes, en de magnifiques créations de poterie qui ont traversé les âges.

Un artisan céramiste transmet sa passion, son savoir-faire et son imaginaire dans les objets qu’il réalise. Si la céramique et la poterie sont aujourd’hui un loisir créatif important pour vous, découvrez dans cet article comment devenir céramiste peut vous ouvrir une voie à la reconversion professionnelle.

Les missions du potier céramiste

Le métier de céramiste englobe différentes branches qui vont de la poterie artisanale à la conception des matériaux céramiques pour l’industrie. En ce qui concerne le métier d’artisan potier, la variété et la technicité des missions qui lui incombent en fait une profession unique en son genre.

L’artisan céramiste doit :

• Choisir et préparer la terre qu’il utilise
• Façonner les pièces et les objets désirés à l’aide de ses mains ou d’outils
• Utiliser un outil de tournage
• Réaliser le séchage et la cuisson des pièces
• Imaginer et créer les décorations
• Vendre ses oeuvres

Bien entendu à tout ceci s’ajoute la gestion de leur entreprise, la communication, le marketing et bien d’autres pôles. 

L’artisan porte alors plusieurs casquettes. C’est un créateur qui travaille essentiellement avec ses mains pour façonner l’argile ou la terre, mais c’est aussi un artiste pour réaliser des décorations uniques. C’est un maître de son art car la technicité de la céramique doit se maîtriser, que ce soit pour sélectionner les matériaux adéquats, les façonner, les cuire ou utiliser un tour. Enfin, pour tout artisan potier qui souhaite se lancer à son compte, il faut savoir vendre ses œuvres afin d’en vivre.

C’est un métier passion nécessitant une grande patience dans l’exercice des tâches à réaliser mais aussi une minutie marquée. En effet, ce sont ces qualités et votre habilité de vos 10 doigts qui vont vous permettre de créer des collections ou des objets en céramique uniques aux finitions soignées qui plairont à vos clients et qui feront parler de vous.

Comment devenir céramiste : reconversion professionnelle

Les études et formations pour devenir potier céramiste

Que ce soit à 50 ans, à 40 ans ou même avant, une reconversion dans le métier de potier céramiste peut se faire via plusieurs parcours de formation.

Pour devenir céramiste via une formation diplômante, les parcours les plus empruntés sont le CAP tournage en céramique et le CAP décorateur céramique.

Le CAP de tournage en céramique vous forme aux techniques et à la réalisation de poteries, tandis que le CAP décorateur céramique met l’emphase sur l’apprentissage de la décoration et de l’ornement d’objets en céramique. Ce ne sont donc pas les mêmes métiers mais le second complète très bien le premier si vous souhaitez vous spécialiser.

D’autres formations diplômantes existent pour exercer dans le domaine de la céramique, certaines touchent à des niveaux de qualification supérieurs comme consultable juste ici.

Enfin, suivant la spécialité que vous souhaitez apprendre et pratiquer il vous sera peut être nécessaire de compléter vos compétences via des ateliers comme pour apprendre à travailler la faïence, la méthode du raku ou encore exercer le métier de potier de grès. 

Les spécialités auxquelles vous pouvez aspirer en devenant potier 

• Le faïencier est spécialisé dans la production de pièces en terre cuite, vernissée ou émaillée. On distingue la faïence traditionnelle, dont la pâte est plus ou moins grossière et dissimulée par une glaçure opaque stannifère (à base d’étain), et la faïence fine, tendre ou dure, à glaçure transparente plombifère, boracique ou feldspathique.
• À partir d’un objet ou d’un dessin, le modeleur travaille l’argile à la main afin de réaliser un modèle qui servira à la fabrication d’un moule. La pièce modelée pourra ainsi être reproduite en petite série grâce à la technique du moulage.
• Le mouleur reproduit à l’identique des sculptures, statues classiques ou contemporaines, en réalisant des moules très précis de l’original. Il utilise des matières traditionnelles ou synthétiques.
• Le porcelainier utilise une pâte blanche composée de kaolin, de quartz et de feldspath. Le tesson blanc devient dur et translucide après cuisson. À 900° C, on obtient le dégourdi qui est émaillé avant une deuxième cuisson à 1 400° C. La troisième (entre 800 et 850° C) permet de fixer le décor.
• Le potier de grès choisit une argile qui a la propriété d’être vitrifiable et imperméable. Après modelage ou tournage, il procède à la cuisson entre 1 150 et 1 350° C. Il peut recouvrir la pièce d’une glaçure colorée ou non.
• Le potier de raku utilise une argile réfractaire. Après une première cuisson, les pièces émaillées subissent une montée en température rapide (950° C) et brève (une demi-heure). Retirées du feu, elles sont placées dans la paille ou la sciure pour obtenir une réduction, puis plongées dans l’eau.
• Le potier de terre cuite choisit une pâte qui cuit à basse température (950° C) et qui reste poreuse. Après la mise en forme, la pièce est mise à sécher puis est cuite au four. La terre cuite réfractaire permet la cuisson des aliments.
• Le potier de terre vernissée recouvre ses pièces d’une glaçure plombifère (composée de sels de plomb) qui permet une cuisson à basse température (entre 800 et 1 000° C). Les pièces sont souvent recouvertes d’engobes, unies ou décorées, et la glaçure peut être colorée grâce à des oxydes métalliques.
• Le sculpteur sur terre travaille l’argile à la main, utilisant différentes techniques : modelage à la boule, au colombin, à la bande, ou dans la masse. Il crée des pièces utilitaires ou sculpturales dont il réalise également la cuisson et le décor.
• Le tourneur céramique utilise un tour pour la réalisation de pièces creuses et circulaires. Il maîtrise l’ensemble du processus de fabrication depuis le choix des matières premières jusqu’au comportement des pièces au séchage et à la cuisson, et peut se spécialiser dans le travail de différentes sortes de terre (grès, porcelaine, terre cuite, raku).

Comment devenir potier sans diplôme ?

Devenir céramiste autodidacte ou devenir potier sans diplôme est faisable dans la mesure où être céramiste n’est pas réglementé. On ne parle pas d’une reconversion en médecine mais d’un art créatif technique où l’appréciation de chaque objet est subjective et unique. En revanche, le statut d’artisan, quant à lui, est soumis une réglementation.

Ainsi, si vous avez tous le savoir-faire et les qualités pour devenir potier céramiste en autodidacte, vous pouvez ouvrir votre auto-entreprise sans diplôme et vendre vos créations. En revanche, si vous souhaitez proposer des formations diplômantes et reconnues à des élèves, vous ne pourrez pas le faire sans être vous-même certifié.

Comme tous les métiers faisant appel à une dextérité et une connaissance pointue des techniques, même en autodidacte il est conseillé de parfaire son art en réalisant des stages ou en continuant à apprendre continuellement.

Nous vous recommandons de vous former auprès d’artisans déjà installés autour de chez vous.

Les clés de la réussite pour se reconvertir et ouvrir son atelier de céramique

Être solide sur ses compétences

Bien que l’on puisse devenir céramiste sans diplôme et vendre ses créations, il y a une nette différence entre un loisir et une entreprise. Produire des œuvres en grande quantité avec un niveau de qualité constant ou bien répondre à des demandes précises exige un niveau de compétences adéquat pour tenir le rythme.

Il faut être capable de séduire en continu sa clientèle pour s’assurer une fidélité et la renouveler.

Comprendre et accepter les contraintes du métier d’artisan potier

Comme tous les métiers artisanaux où l’on fabrique des produits avec nos petites mains, il y a des conséquences physiques. Cela est davantage marqué pour un potier céramiste qui va alterner des positions peu confortables et travailler dans un environnement poussiéreux à cause des matériaux. Il faut savoir constamment jongler entre l’artiste et le chef d’entreprise pour avoir un atelier à la fois de création mais aussi de vente.

Réfléchir à son installation

Une fois que vous êtes sûr de vous pour entamer une reconversion en tant qu’artisan céramiste, il faut réfléchir stratégiquement à votre mode de distribution.

Considérez votre atelier de céramique comme un magasin classique : qu’est-ce qui va faire rentrer vos clients dans votre atelier ? Qu’est-ce qui vous différencie des concurrents très présents dans ce domaine dans certaines régions ? Est-ce que vous vendez uniquement où est-ce que vous proposez de s’initier ? Beaucoup de questions méritent des réponses concrètes et travaillées avant de sauter le pas ! Pensez à créer un business plan solide, à bien réfléchir à vos motivations et à vous débarrasser de vos croyances limitantes.

Aujourd’hui, il est tout à fait réalisable et profitable pour un artisan de vendre ses créations à distance. Toutefois, cela demande à développer activement sa présence sur le web. Comme pour un atelier dans un local, vous devrez être visible, vous différencier et attirer le client. C’est pourquoi, il ne faut négliger le point suivant.

Ne pas négliger son marketing pour vendre efficacement

Si le terme marketing associé à un métier d’artisanat ancestral vous fait froncer les sourcils, c’est pourtant une notion indispensable. En effet, comme mentionné précédemment, l’artisan potier céramiste en reconversion porte plusieurs casquettes. Si vous êtes un écopreneur pour qui le salariat n’est pas une option, en plus de votre métier manuel, il faudra vendre vous même vos pièces de céramique.

Le marketing est un aspect souvent mis de côté par les artisans, et pourtant il ne suffit pas d’être excellent dans son domaine et de produire des céramiques de toute beauté pour déclencher des ventes.

Pour autant, pas besoin d’un marketing agressif qui va à l’encontre de vos valeurs. Adoptez le slow marketing pour vendre autrement.

Si cela vous fait peur, ne vous inquiétez pas, il n’y a rien de mal à demander de l’aide !

Se faire accompagner pour démarrer sur les chapeaux de roue

Changer de voie pour revenir à un métier artisanal comme la céramique peut être lié à une démarche écologique. En effet, c’est une profession avec une large marge de manœuvre et d’évolution pour avoir un impact positif sur l’environnement. Si le travail de la céramique pose question quant à son empreinte carbone (matériaux, temps de cuisson, déchets…), il est possible de réinventer ce métier pour porter un projet d’artisanat écologique qui a du sens pour votre vie.

Parce que se lancer dans ce genre d’entreprise n’est pas toujours simple, Ecopreneur a créé un programme d’accompagnement spécialement dédié aux entrepreneurs écologiques. Dispensée par des formateurs qui ont eux-mêmes plusieurs éco-entreprises à leur actif, la formation aborde toutes les spécificités d’une telle activité, pour permettre aux créateurs d’entreprise de se concentrer sur l’essentiel. Au sein de ce programme, vous apprendrez à développer vos compétences en marketing, communication, gestion ou encore développement personnel afin d’être mieux armé et organisé et dégager du temps pour la création. La formation Ecopreneur permet aux porteurs de projet de se lancer avec toutes les clés nécessaires à leur réussite.

Attention, Ecopreneur n’est pas une formation classique. Vous ne pourrez pas vous former à la pratique de la céramique ou de la poterie mais vous serez accompagné dans votre projet à portée écologique. Nous vous accompagnons de l’idée, la définition de votre niche et vos objectifs à vos premières campagnes pour gagner de la visibilité ! C’est un véritable programme d’accompagnement avec des rencontres en ligne et en présentiel, ainsi qu’un réseau social composé d’entrepreneurs qui souhaitent régénérer la terre et l’humain. Découvrez ce réseaux d’entrepreneurs qui partagent vos valeurs pour ne pas avancer seul dans votre projet d’entreprise.