Ouvrir un magasin de producteur | 5 étapes clés

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Après avoir découvert l’intérêt des magasins de producteurs qui portent la promesse d’une alimentation plus saine, d’une agriculture plus durable et d’une planète moins malade, votre décision est prise : tout mettre en œuvre pour ouvrir une surface de vente répondant à ces critères.

 Vous vous en doutez, pour réussir à grossir le rang des 600 magasins de producteurs déjà en activité sur le territoire, vous devez respecter un certain nombre de règles et suivre un processus rigoureux. Pas de panique ! En prenant le temps de suivre pas à pas cinq étapes clés, vous vous donnerez toutes les chances de réaliser votre projet.

 

1- S’organiser pour travailler collectif

ouvrir un magasin de producteur, Ouvrir un magasin de producteur | 5 étapes clésLa première étape, certainement la plus importante, réside dans la création d’un projet collectif. Cela se fait souvent autour d’une personnalité motivée, agriculteur, membre d’une collectivité locale. Il lui revient d’organiser des rencontres régulières avec les cultivateurs d’un territoire, de les convaincre d’entrer dans le projet.

C’est dans cette phase initiale que se dessine l’architecture de la future structure : autour de quelles valeurs la construire ? Quelle offre précise, quels engagements… ?

Le choix des volontaires, s’ils sont nombreux, peut être un moment difficile. Il convient de proposer des produits différents. Mais si les associés cultivent tous peu ou prou le même type de légumes, de fruits, la variété ne sera pas au rendez-vous, les clients ne s’y retrouveront pas. Il faut donc compter des mois avant que ne se concrétise un engagement collectif suffisamment abouti. C’est la phase clé pendant laquelle il ne faut jamais baisser les bras !

Une fois ces problèmes traités et aplanis, le magasin peut se lancer sous les meilleurs auspices.

2- Étudier le marché pour trouver la meilleure formule à proposer localement

Il est impératif au commencement de connaître son marché potentiel : dans quelle zone de chalandise implanter le magasin ?

Le choix est stratégique. Il repose sur une étude du marché local : combien de clients peut-on viser ? Quels types de produits seraient les plus vendeurs ? Des réponses à ces questions découleront la surface du local, le dimensionnement en personnel, les plages d’ouverture de la structure, etc. 

Vous pourrez enfin mettre votre projet en pratique à l’issue de cette phase. N’hésitez pas à vous faire accompagner dans votre projet. Il existe des aides des collectivités locales pour mener à bien de telles études. Des associations ou des structures publiques peuvent également vous conseiller dans le choix des statuts ou dans les nombreuses formalités à remplir.

3- Construire l’offre : élaborer un cahier des charges détaillé

Reste alors à déterminer les détails d’une offre optimale, pour donner toutes ses chances à votre futur magasin. 

Sans que cela constitue une liste exhaustive, il vous faudra trancher chacun des éléments suivants qui dessineront l’architecture de votre enseigne :

  • La surface du magasin : entre 60 et 300 mètres carrés, la différence est de taille. Évitez l’erreur de « commencer petit » pour ensuite vous agrandir. Le choix initial d’un local, sa position stratégique dans la ville sont des éléments structurant votre projet. Prenez le temps de bien dimensionner votre surface en fonction du marché potentiel.
  • Les types de produits proposés : c’est évidemment le nerf de la guerre. L’idéal est de présenter la gamme la plus étendue possible afin de satisfaire et de fidéliser vos clients :
    • Légumes et fruits
    • Viandes et charcuteries. L’existence d’un rayon viande est un atout puissant pour faire venir une clientèle nombreuse, séduite par la viande à la coupe. Par contre, cela nécessite un personnel disposant d’une formation spécifique en boucherie, et a donc un coût non négligeable.
    • Produits de boulangerie, de pâtisserie
    • Autres produits artisanaux : de quel type, de quelle provenance ? Miels, confitures, produits laitiers, savons, … 
  • L’organisation interne : self-service complet et passage direct en caisse ou passage obligé par un vendeur pour le choix de tout ou partie des produits. Notez que cela a un fort impact sur l’image du magasin. Plus l’interaction est fréquente (vendeur, producteur), plus l’intérêt et l’engagement des clients sont forts.
  • Les jours et horaires d’ouverture. Aujourd’hui, certains magasins situés en milieu rural fonctionnent trois jours par semaine. Par contre, en zone urbaine ou périurbaine, il convient de proposer une ouverture maximale, correspondant mieux au mode de vie en ville.
  • Le merchandising : organisation des vitrines, rayons, gondoles, circulation dans les espaces, place des caisses. L’intervention d’un professionnel qui vous aidera dans la disposition intérieure du magasin est fortement conseillée. Celui-ci saura vous orienter aussi sur le choix des outils de présentation (meubles, décoration).
  • Enfin, le nombre et la nature des employés à recruter dépendent des projections initiales de chiffre d’affaires. 

Par ailleurs, le collectif doit disposer d’un manager. Car même s’il s’agit d’une structure associative, celle-ci ne peut bien fonctionner que si une personne ou un organe légitime sont en mesure de prendre les décisions éclairées.

4- Communiquer pour durer

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La communication est un atout à ne pas négliger. Un magasin de producteur est un lieu encore relativement rare, dont les nombreux atouts nécessitent d’être expliqués et connus dans la zone de chalandise.

Chacun des associés participe à ce travail permanent. La création d’un site internet et de comptes sur les réseaux sociaux assoit la crédibilité du projet. Vous pourrez informer au fil de l’eau sur les différents événements et actualités du magasin. De même, des tableaux, des flyers au sein de la surface de vente permettent aux clients d’identifier la nature du lieu : il ne s’agit pas d’une épicerie solidaire ni d’un magasin de fruits et légumes classiques.

Enfin, l’organisation de portes ouvertes dans les fermes des associés, ainsi que d’événements dans les villes et villages alentour, perpétue l’intérêt pour le lieu et en accroît la visibilité.

5- Se montrer ambitieux et penser à l’évolution du magasin

Comme dans toute entreprise, avoir un coup d’avance est la clé du succès. Une fois le projet sur des rails, bénéficiaire et bien implanté, les associés doivent penser à l’étape d’après. Le magasin de producteurs en tant que tel joue un rôle important de dynamisation dans sa zone tout autant qu’un rôle de socialisation.

Ainsi, au-delà de son action explicite en faveur de l’environnement, ce lieu peut devenir un creuset d’animation, travailler avec les collectivités locales sur des projets solidaires, etc. Il peut et doit également s’ouvrir en permanence à de nouveaux producteurs intéressés.

 

L’implantation d’une telle structure dans une zone donnée y apporte de multiples atouts. En soutenant une agriculture soucieuse de l’environnement et une consommation locale, elle impose aux cultivateurs de s’associer sur un projet commun. Elle va ainsi les inciter à penser ensemble leur métier, leurs pratiques et, éventuellement, à les faire évoluer.

Ce nouveau modèle de commerce de proximité invente un type de lieu dans lequel la consommation devient socialisation, engagement, participation des clients à des actions locales. 

Enfin, créateur d’emploi, le magasin de producteurs apporte une alimentation saine et écologiquement vertueuse aux consommateurs. Quelques dizaines de mètres carrés peuvent ainsi changer en profondeur la vie d’une collectivité, de ses agriculteurs, de ses artisans et de ses citoyens.

Vous l’avez compris, créer un magasin de producteurs est une longue aventure collective. Semée d’embûches que vous saurez éviter, elle est surtout particulièrement enrichissante et promise à un beau développement.

N’hésitez plus ! Vous pouvez devenir un écopreneur engagé en lançant votre projet de magasin de producteurs. Mais ne choisissez pas une route solitaire, vous risqueriez de vous y embourber. Profitez de notre communauté, de ses expériences en matière de création d’éco-entreprises.  L’accompagnement à l’éco-entrepreneuriat Ecopreneur est un excellent moyen de vous lancer qui vous donnera la motivation et les clés du succès.

 

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