Dans un contexte où l’hyper mondialisation, le développement exponentiel du numérique, le travail en distanciel et les préoccupations écologiques occupent le devant de la scène, se développent de plus en plus de lieux alternatifs centrés sur une approche collaborative et durable.
En accompagnant des centaines d’entrepreneurs chaque année, Écopreneur a pu observer ces mouvements d’exode urbain et soutenir la création de différents tiers lieux à travers la France.
Un contexte où des hommes et les femmes en quête de sens se tournent aujourd’hui, plus que jamais, vers l’autre et souhaitent revenir à des valeurs profondément ancrées dans le partage, la connexion avec la nature et les actions collaboratives.
Dans cet article, nous vous expliquons plus en détail les caractéristiques de ces lieux alternatifs qui peuvent prendre bien des formes, avec toujours à cœur la bienveillance, la solidarité et le respect de l’environnement.
Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ?
Il n’existe pas de définition officielle de ces lieux collectifs en plein développement, qui sont parfois appelés tiers-lieux, éco-lieux, éco-villages, lieux autogérés ou encore oasis. Bien que souvent, l’éco-lieu intègre une notion d’habitat, tandis que les tiers-lieux se limitent à des échanges quotidiens sur place et une vie en dehors du site.
Quelle que soit la dénomination choisie, ces lieux ont tous en commun le désir profond de créer des liens sociaux, adopter des principes plus minimalistes et se tourner vers des modes de vie plus durables.
Si les personnes fondatrices de ces éco-lieux font le choix de vivre ensemble en auto-gérance, énergétique, alimentaire et parfois éducative, elles ouvrent également leurs portes aux personnes extérieures ; en ayant pour souhait d’informer, de sensibiliser, mais aussi de séduire le grand public aux modes de vie alternatifs.
Ainsi, visiter les potagers, les micro-fermes, prendre part à des ateliers ou des événements spéciaux, sont autant de pratiques qui invitent les curieux et les habitants des environs à prendre part à la vie quotidienne de l’éco-lieu.
Quelles sont les pratiques courantes d’un éco-lieu ?
Si les tiers-lieux existants aujourd’hui peuvent prendre différentes formes, en fonction de leur localisation en milieu urbain ou rural, mais aussi du désir de leurs créateurs, on retrouve cependant 4 grands piliers communs à la plupart de ces communautés alternatives.
Une consommation durable
L’industrie agroalimentaire étant considérée comme l’une des sources de pollution les plus impactante au monde et l’adoption de régimes sains étant devenue une nécessité pour beaucoup, la consommation responsable prend naturellement une grande place dans le développement des éco-lieux.
Par la création de jardins collectifs, la mise en place de procédés de permaculture, le choix d’une alimentation vegan ou végétarienne et l’élevage d’animaux, les habitants des lieux collectifs travaillent chaque jour à leur propre autosuffisance alimentaire.
Un procédé permettant à la fois de se détacher des circuits d’approvisionnement traditionnels, tout en prenant soin de soi et en stimulant la production locale tournée vers les ressources propres à chaque région.
Une énergie renouvelable
Autre composante clé d’un éco-lieu, l’autonomie énergétique se matérialise par la création ou la rénovation d’infrastructures durables, ainsi que la réduction de l’empreinte carbone par une consommation moindre en électricité et en eau.
Pour atteindre cette autonomie, de nombreux éco-lieux procèdent à l’installation de panneaux solaires ou photovoltaïques, la création de toilettes sèches et la récupération d’eau de pluie. Autant d’actions qui permettent d’atteindre un seuil de sobriété énergétique, tout en conservant un mode de fonctionnement contemporain.
Une démocratie participative
La dimension humaine occupe une place décisive dans la création et dans la gouvernance des tiers-lieux. Basée sur une volonté fondamentale de créer des liens sociaux, la démocratie participative implique que chaque membre soit écouté et respecté.
Guidé par une volonté d’effacer les frontières de l’individualisme et de favoriser l’entraide, ce fonctionnement tourné vers les besoins de chacun est favorisé par les espaces communs (de travail, d’échange, d’expression artistique…) qui caractérisent les éco-lieux.
Une volonté de développement personnel
Dernier pilier fondamental du tiers-lieu, le développement personnel s’inscrit dans un désir profond d’épanouissement et de vivre en accord avec ses valeurs.
Sa mise en pratique peut prendre autant de forme qu’il existe d’éco-lieux : mise en place d’ateliers artistiques, coaching, méditation en pleine conscience, nathuropathie, sophrologie, yoga, chaman et plus encore.
Ces ateliers et professionnels en médecine alternative ouvrent volontiers leurs portes au public extérieur, afin d’encourager ces démarches personnelles et de faire rayonner les principes fondamentaux du lieu.
Comment créer son propre tiers-lieu ?
Des valeurs fortement ancrées
Que vous soyez déjà prêt à changer de vie, ou que vous souhaitiez explorer vos options de reconversion professionnelle et personnelle, ouvrir un tiers-lieu fait partie des projets que les coachs d’Écopreneur prennent plaisir à accompagner.
En parfait accord avec nos valeurs, ces lieux alternatifs basés sur le vivre ensemble et le respect de l’environnement offrent l’opportunité d’incarner un réel changement que nous souhaitons pouvoir apporter au monde.
Pour créer votre propre tiers-lieu, vous devrez vous montrer patient et rigoureux, tout en ayant une confiance absolue en vos valeurs et en vos capacités. S’agissant d’un projet collaboratif, il est également essentiel d’activer votre réseau ou vous entourer de personnes partageant les mêmes désirs et visions.
Aborder les aspects pratiques
Avant de vous lancer concrètement dans votre projet de création, vous devrez formuler clairement vos objectifs tout en répondant aux questions de financement, de propriété, de format économique, de vie commune et de gouvernance, ainsi que la place du collaboratif et des personnes qui prendront part à ce projet.
N’existant pas de statut juridique unique, les réponses à ces questions vous permettront par la suite d’explorer le statut adapté à votre structure.
Choisir un lieu adéquat
De par sa nature collaborative et ses caractéristiques durables, un éco-lieu trouvera naturellement sa place dans un environnement rural.
En fonction du nombre de participants à votre projet ou de vos objectifs de développement, vous pourrez envisager d’acheter un terrain constructible ensemble, rénover un lieu existant, ou réunir plusieurs habitations existantes autour de la création d’un espace commun en pleine nature.
Libre à vous de déterminer le lieu, toujours en accord avec vos objectifs de développement, mais aussi vos capacités et celles apportées par vos collaborateurs.
Pour en apprendre davantage sur le fonctionnement et les conditions de création d’un tiers-lieu, nous vous invitons découvrir les projets de certains de nos écopreneurs :
- Virginie Billiaert, Ecopreneuse et porteuse du projet Terre des Hougues à Pierrevert dans le parc Régional du Luberon
- Cathy Parker, Ecopreneuse et créatrice de l’écolieu Kokonati en Charente dans le secteur Angoulême-Confolens
- Cécile Matricon, Ecopreneuse et créatrice de L’écho-lieu, à La Terrasse sur Dorlay dans la Loire
