Comment favoriser la biodiversité ?

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Notre environnement nous émerveille et nous rend heureux, pourtant il subit de nombreuses dégradations chaque jour. Comme beaucoup, nous avons envie de participer à la protection de la planète.

Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet qui nous tient à cœur. Celui-ci fait partie intégrante tout aussi bien de la vie professionnelle de certains écopreneurs et futurs écopreneurs que de notre quotidien à tous : la biodiversité. 

C’est Nathalie Guénel, écopreneuse, écologue-naturaliste, co-fondatrice de « Bestioles et compagnie : le booster naturaliste » et créatrice du Sommet de la biodiversité aux jardins, qui va nous parler de la biodiversité, de l’impact de l’homme sur celle-ci ainsi que du comment et pourquoi protéger cette biodiversité en deux volets. 

Et qui de mieux pour vous parler de cette thématique que Nathalie ? Si vous ne la connaissez pas encore, découvrez-en plus sur cette super naturaliste et son activité. Bestioles et Compagnie propose des moyens concrets pour intégrer la biodiversité dans notre quotidien et vous accompagne dans l’acquisition de compétences naturalistes via des quiz, des évènements en ligne et des formations  basés sur 15 ans d’expérience. 

Envie de se mettre au vert, d’aligner son job à ses valeurs, de vivre avec la nature ? Pour toutes ces raisons, la biodiversité reprend une place centrale dans nos vies. 

Mais qu’est ce que la biodiversité finalement : définition et plus encore

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Ce terme s’emploie parfois à tort et à travers, alors reposons les bases et partons de la définition de la biodiversité. La biodiversité désigne la vie sous toutes ses formes, de la bactérie à l’éléphant, mais également les interactions indispensables pour que tout ce petit monde évolue et coopère. 

Accueillir la biodiversité équivaut donc à permettre aux bestioles et aux plantes de s’installer, de se multiplier et de perdurer en bonne intelligence.  

Mais alors comment favoriser la biodiversité chez soi, dans sa ville ou au cœur de notre éco-hameau ? Vaste question, devenue enjeu de société.

Dans cet article, nous levons le voile sur les filtres qui nous rendent aveugles à la nature. C’est un préalable indispensable pour savoir comment protéger la biodiversité Ainsi nous posons les bases du prochain article. Nathalie expliquera alors pourquoi il est important de protéger la biodiversité et comment s’y prendre. Sa solution est aussi simple qu’efficace ! Ne suffirait-il pas de réapprendre à ouvrir les yeux ? 

Les 5 filtres qui nous rendent aveugles à la nature

Si vous lisez ce texte c’est peut-être que vous vivez la grande aventure du développement personnel et envisagez le grand saut du changement de vie. 

Cette phrase ne vous surprendra donc pas : nous sommes pétris de nombreux préjugés qui nous empêchent de voir la vie telle qu’elle est et nous détournent de notre objectif. 

Et cette réalité se vérifie aussi dans notre envie de biodiversité. Les petites fleurs, les insectes et autres oiseaux sont de plus en plus prisés, si bien qu’ils deviennent des cibles marketing et par là même le fruit d’idées reçues que je vais tenter de déconstruire ici. 

Accrochez-vous ! Vos idéaux vont peut-être voler en éclat…

Filtre n°1 : Croire qu’il existe des lieux sans biodiversité

Combien de fois ai-je entendu « non mais t’inquiète c’est un terrain vague, c’est mort, je peux faire ce que je veux » ou les traditionnels « c’est juste un champ », « il n’y a que des ronces de toute façon », etc… 

Frissons dans le dos…

Rappelons que la Vie est partout et présente tout le temps. Aucune surface sur Terre n’est stérile hormis peut-être les paillasses des laboratoires et l’urine des ours polaires…

Aussi infime soit-elle, même invisible à nos yeux, la Vie et donc la biodiversité tant recherchée, est présente autour de nous. Ne soyons donc pas trop pressés de détruire pour reconstruire à son image en s’auto-proclamant défenseur de la Nature.

Un peu d’humilité et de vigilance en parcourant votre espace de liberté, un pas après l’autre. 

Filtre n°2 : Penser que l’installation d’un nichoir ou d’un hôtel à insectes est une « garantie nature »

J’ai croisé plusieurs personnes fières de montrer leurs nichoirs autoconstruits ou enthousiastes à l’idée de créer une mare. 

Mais ces actions, bien que réalisées avec la volonté de bien faire, devraient être utilisées en dernier recours. Bien des actions sont possibles avant d’artificialiser son environnement !

En plus, ces ouvrages peuvent avoir l’effet inverse et nuire aux espèces que l’on souhaite favoriser. 

Avant de se lancer pour protéger la biodiversité, il faut se poser les bonnes questions : 

  • Vous êtes-vous assurés que le nichoir installé pour une mésange n’allait pas s’imposer pile au milieu du territoire du rouge-gorge, rendant son exclusion inévitable ? 
  • Créer une mare est-ce toujours une bonne idée ? Avez-vous vérifié qu’elle ne provoquera pas la mort des gluants tant désirés lorsqu’ils migrent de leur habitats terrestres (parfois distants de 5 km) vers leur habitat aquatique nouvellement conçu ? 

Gardons à l’esprit que toute action a des conséquences et qu’imposer ses idées à la nature n’est pas une solution pour accueillir la biodiversité, c’est peut-être même tout le contraire. Mieux vaut entrer dans la danse qu’imposer son tempo.

Bien que ces aménagements servent souvent à nous rassurer car nous nous sentons (enfin !) proactifs en investissant son temps et sa personne. Mais bien des fois il est plus courageux de changer nos pratiques quotidiennes envers la nature plutôt que de dépenser quelques dizaines d’euros pour se donner bonne conscience. 

Filtre n°3 : Se considérer comme un mal pour la planète

Constat presque quotidien dans mes sphères amicales et professionnelles proches mais également au travers des médias : L’Humain serait la pire espèce que la Terre ait connue. 

Cela m’a tellement été martelée que j’en suis arrivée à culpabiliser d’arracher la moindre plante, de tailler un arbre ou de débroussailler un talus. Mon mantra était : Ne plus toucher à la Nature, s’en extraire, pour mieux la préserver. 

Puis j’ai réalisé…

En quoi la culpabilité aide-t- elle à prendre ses responsabilités ? 

Comment dans un état d’esprit moralisateur, triste et démuni, se sentir apte à accueillir quelques bestioles que ce soit ?

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Nous sommes des bestioles à part entière et nous avons tout autant notre place sur cette planète que n’importe quelle espèce. Certes l’Humain à des capacités immenses, parfois destructrices, mais individuellement nous ne faisons que vivre, comme le fait une fougère ou un dauphin, avec nos forces, nos faiblesses, nos aptitudes, nos intelligences. 

N’ayons pas honte d’user de la Vie qui nous a été donnée. Les injustices et les dégâts de ce monde ne sont pas le fait d’une volonté consciente de l’Humain mais d’un long cheminement empreint de décisions, de hasard, de souffrances. Une responsabilité collective pour des actes infimes et maladroits qui mis ensemble nous ont conduit là où nous sommes.

Je crois sincèrement que l’un des leviers pour accueillir la biodiversité est de s’accueillir soi-même, en tant qu’espèce, en tant qu’être vivant aussi légitime que n’importe quelle autre forme de vie. 

Cessons de nous rejeter. Nous sommes également la Nature et nous n’avons pas choisi de naître Humain. A nous d’orienter nos choix et nos actions pour essayer de nouvelles voies enrichies des erreurs de nos égaux. 

Filtre n°4 : Croire que la nature pousse toute seule

« Rien de plus simple pour accueillir la faune et la flore : ne rien faire ! La Nature sait se débrouiller sans nous, il suffit d’attendre et de ne plus intervenir. » 

J’ai longtemps cru à cela mais c’était sans compter une condition que je n’accepte plus désormais : s’oublier soi-même, faire abstraction de nos envies, de nos besoins. 

Pourquoi voulons-nous un jardin ? Un parc en ville ? Des espaces communs verdoyants et vivants ? Pour nous y épanouir, non ? Profitez de cet écrin particulier pour jouer au foot avec ses enfants, gratouiller le long du mur pour y planter des bulbes de tulipe, accrocher son hamac entre ces deux chênes pour lire le dernier Werber (« Citation au hasard total… je nierai tout sous-entendu de groupie-attitude »), … pas vrai ? 

La Nature pique, gratte, griffe ! Elle est le monde sauvage ! et si nous ne nous y intégrons pas au fur et à mesure de son épanouissement, elle ne fera pas de cadeau. Il est donc essentiel de s’imposer et de se libérer de l’idée qu’en laissant faire, un joli décor de conte de fée (ou de guide en permaculture) va se dessiner sous nos yeux. 

Et il y a une notion de temps également. Selon les éléments locaux, les bestioles et les plantes reviendront plus ou moins rapidement. Attendre et être patient c’est bien, mais vivre son envie de Nature c’est mieux. Planter, semer, désigner son lieu est donc indispensable pour coopérer, trouver sa place et mener ses projets à terme.

Ne soyons donc pas hypocrites et prenons notre place.

Filtre n°5 : Penser que la biodiversité s’apprend dans les livres 

Pour répondre à notre besoin de biodiversité, le réflexe de la plupart d’entre nous est d’ouvrir des livres, de parcourir des blogs sur internet, s’inscrire à des chaînes YouTube ou encore faire des stages de jardinage écologique, de permaculture ou des sorties nature. 

N’est-ce pas paradoxal de s’isoler derrière un ordinateur ou de parcourir des centaines de kilomètres pour mieux connaître notre environnement ? 

Selon moi, il n’y a qu’une chose à faire pour accueillir la biodiversité.

OBSERVER !!!

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Aller dehors, sortir des sentiers bien damés, se remplir les poumons d’airs forestiers, dévorer des yeux les abeilles qui remplissent leurs corbicula de pollen pour nourrir leurs larves grouillantes ; observer encore et encore ! 

Pour accueillir le sauvage et cohabiter avec lui, rien de mieux que de s’y confronter, d’apprendre à le connaitre, l’éprouver dans sa chair et réveiller son instinct. 

Oui, l’observation de la nature est affaire d’instinct. C’est la voie royale pour favoriser la biodiversité efficacement et sans mauvaise surprise. 

Vous voilà maintenant avec des yeux tout neufs, ou du moins avec des lunettes désembuées. 

Avez-vous envie de vous en séparer complètement et d’opter pour une vision supersonique façon naturaliste ? Nathalie vous propose de devenir un observateur de la nature en 3 mois afin de favoriser et protéger la biodiversité tout autour de vous, quels que soient votre contexte et vos compétences. On sait que vous allez adorer : https://www.bestiolesetcompagnie.fr/formation-naturaliste/

Vous voulez en savoir plus sur la biodiversité et les petites bêtes qui vous entourent ? 

Vous avez un jardin, un projet paysan, un éco-lieu ou un petit lopin de terre à bichonner ? Alors nous savons que vous serez intéressés par la rediffusion du Sommet de la biodiversité aux jardins. C’est une occasion unique de bénéficier de conseils inédits pour découvrir et protéger la biodiversité qui vous entoure. 

Vous aussi vous êtes attentif à la biodiversité ?

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